Cours de danse Danser la Vie - Toulouse

Cours de danse Danser la Vie - Toulouse

● Vous devez être un artiste !

Vous devez être un artiste !
par John Elsbury
Dance Beat (01-10-2010)

 

Danse Sportive : Le conflit mondial (suite)

Traduction de la lettre ouverte de John Elsbury, publiée dans le périodique américain Dance Beat d'Octobre 2010.

VOUS DEVEZ ETRE UN ARTISTE.


Avec tout le raffut actuel à propos de qui contrôle quoi et comment et pourquoi, peut-être est-il temps de reconsidérer et redéfinir les frontières. L'IDSF contrôle la plupart des compétitions et compétiteurs amateurs de par le monde et le WDC contrôle de par le monde la plupart des compétitions et compétiteurs professionnels. Cette situation a fonctionné raisonnablement bien pendant de nombreuses années mais en est arrivée à un affrontement à la suite des instructions de l’IDSF à ses organismes membres nationaux de créer leurs propres organes Professionnels et d'organiser des compétitions professionnelles. Avant ceci, l’IDSF avait déjà prévenu ses compétiteurs amateurs qu'ils seraient exclus s'ils dansaient dans toute compétition non autorisée par 1`IDSF, et il y en a une quantité actuellement. L'IDSF plaide que cette règle est nécessaire pour elle pour poursuivre avec succès son but d'amener la Danse Sportive dans les Jeux Olympiques. C'est un objectif qu'elle poursuit depuis de nombreuses années maintenant, mais sans succès à ce jour. Carlos Freitag, le Président de l'IDSF a expliqué avec beaucoup d'éloquence dans sa lettre ouverte les raisons du besoin d'avoir le contrôle de toutes les compétitions et de tous les compétiteurs, et chacun peut lire cette intéressante lettre.

Pendant que la controverse fait rage, il est peut-être temps pour les compétiteurs de redéfinir ce qu'ils veulent. Nous savons ce que l’IDSF et le WDC veulent, mais que désirent les compétiteurs "lambda" pour leurs futures carrières de danseurs. Il faut d'énormes efforts et sacrifices financiers pour devenir un compétiteur amateur de haut niveau. De nombreuses heures de pratique, une grande quantité d'argent dans des leçons avec les professeurs de pointe pour perfectionner et aiguiser leur habileté et donc un, énorme sacrifice de temps qui limite les autres activités auxquelles ils pourraient participer. Si vous êtes danseurs de haut niveau ou si vous aspirez à le devenir, alors il y a peu de place pour quoi que ce soit d'autre. Je me souviens que mon vieil ami et grand professeur Sydney Francis me disait que vous devez souffrir pour votre art pour l'apprécier réellement. Comme d'habitude peut-être Sydney avait tout dit... souffrir pour votre ART. Il est temps que nous regardions à nouveau si la danse doit être un art ou un sport et si possible si les danseurs pourraient choisir ce qu'ils préfèrent. L'organisation britannique de danse EADA a maintenant choisi de mettre en place deux organismes, Dancesport England et English Amateur Dancesport Ltd. Dancesport England sera ouverte aux compétiteurs qui souhaitent concourir internationalement dans les compétitions sous la bannière de l'IDSF, et English Amateur Dancesport Ltd, bien que ce ne soit pas établi dans le communiqué de presse présenté, est, je présume, pour les compétiteurs qui souhaitent concourir dans les compétitions open de Grande Bretagne et du monde entier plutôt qu'à l'IDSF.
La raison pour laquelle l'IDSF demande à tous les couples de s'inscrire chez elle est qu'ils doivent se conformer aux règlements Olympiques, et ceci est un noble but, mais beaucoup de danseurs ne voudront pas et n'ont pas besoin de concourir au niveau Olympique ou d'être lié par les règlements qui s'y rapportent. Ils jouissent de leur danse et souhaitent choisir librement où ils voudront concourir, où que ça puisse être dans le Monde.

Comme la plupart d'entre nous le savent, il y a eu récemment de longues discussions dans la danse au sujet de changer le style de la danse internationale. Le "souffrir pour votre art" dont Sydney parlait a été rendu un peu plus facile à supporter parce que si vous ne voulez pas passer des heures à travailler à perfectionner une action, alors il devient O.K. de remplacer la qualité par la puissance et d'expliquer la raison pour ça comme : "bah, c'est un sport, il demande d'être plus athlétique." Pour cette raison la nature de toute notre danse de compétition a été changée de façon tout à fait dramatique, le Quickstep a perdu tout son caractère d'origine, et ressemble souvent à de la course dans un meeting sur stade, le Tango n'est plus reconnaissable et même le Slowfox est devenu une danse manquant de la finesse subtile du passé. Tout ceci est très récent, souvenez vous il y a seulement quelques années la belle danse de Marcus et Karen Hilton où chaque danse avait son caractère et sa finesse propres et où chacun pouvait s'émerveiller de leur action "Rolls Royce". Bien, il vaut mieux acheter VITE quelques DVD d'eux parce que si nous continuons sur cette lancée, alors personne ne sera en mesure de reproduire ces deux minutes trente de perfection que nous pouvons admirer chaque année dans les finales de standard. La bonne nouvelle c'est qu'avec le travail si rapide d'aujourd'hui nous pourrons raccourcir ces 2,5 minutes par danse car ils font le même travail en environ une minute. Si ce changement est récent, serait-ce une coïncidence si cette tendance a démarré au moment où nous avons réellement commencé nous-mêmes à parler de sport ?

Peut-être que ce changement d'esprit signifie que d'autres facteurs commencent à peser plus lourd, s'il faut convaincre le Comité Olympique que nous sommes un sport. La plupart des sports sont remportés par les plus forts et les plus rapides, pas par les plus talentueux ou artistiques.

Je crois aussi qu'il y a un autre facteur qui fait une grande différence dans le changement de style et de qualité. Il doit être tout à fait clair que si vous concourez, vous voulez gagner, et ça signifie que ce qui paye est ce que vous allez essayer de reproduire. Si vous essayez de vous qualifier pour le statut Olympique, il est nécessaire de suivre certaines règles relatives aux juges et au jugement. Ceci inclut la nécessité d'une variété de juges de pays différents et que dans l'idéal les juges devraient être choisis par un ordinateur pour assurer la neutralité. Je n'y vois pas d'objection du tout, MAIS ces juges doivent avoir un vécu prouvé de succès compétitifs. Ils n'ont pas besoin d'avoir été d'ex champions mais ils doivent avoir une expérience de compétition comme compétiteur ou comme entraîneur. Quelques uns de nos plus grands entraîneurs ont une petite expérience compétitive, mais ont prouvé leurs connaissances et leur expérience par leur habileté d'enseignant et par les succès de leurs couples. Ils partagent une chose... dans la connaissance profonde de la danse, et ils sont choisis comme juges pour cette raison. Si nous choisissons à l'aide d'un ordinateur, il peut être possible d'obtenir un jury composé en grande partie d'administratifs dans leur propre pays ou qui ont dansé à un très bas niveau et ont peu de succès comme entraîneurs. Que je sois clair : ceci ne signifie pas que ce sont de mauvaises personnes ou qu'ils ne devraient jamais faire partie de la famille des juges, mais surtout qu'il faut être capable de s'assurer qu'ils possèdent un grand équilibre d'expérience et d'expertise. Si un compétiteur voit un jury de Championnat du Monde qui a été sélectionné par ordinateur et n'y reconnaît qu'un seul nom, son désir de produire un Feather Step de haute qualité est quelque peu diminué et sa pensée est que peut-être son résultat sera meilleur avec une performance "visiblement" plus dynamique, plutôt qu'avec un mélange sophistiqué de qualité et finesse. Il n'y rien de mal dans une performance "voyante" mais moi-même et beaucoup d'autres regrettons l'abandon de la qualité et de la finesse.

Peut-être que l’EADA a indiqué une voie pour nous tous dans le monde de la danse, peut-être qu'il faudrait un organisme de compétition qui soit consacré uniquement à la danse sportive et que cet organisme devrait pousser fort pour faire de la danse un sport dans les Jeux Olympiques et aider à apporter une énorme publicité et croissance dans le monde de la danse. Mais peut-être qu'il y a aussi une place pour une organisation séparée qui promotionne le côté artistique de la danse, permette à ses compétiteurs de danser quand et où ils veulent et sélectionne ses jurys sur la base de leur expérience et de leurs réussites, de telle manière qu'ils sachent qu'un manque de qualité sera sanctionné par une "volée" immédiate. Les compétiteurs pourraient choisir pour eux-mêmes ce qu'ils désireraient et les deux organismes pourraient coexister heureusement ? Oui, peut-être que je suis là un optimiste né...

Je comprends pleinement que cela peut être sujet à controverses, mais en vérité cela a du sens. Ne sommes nous pas dans le même cas que tout autre activité dans laquelle on doit offrir aux clients ce qu'ils veulent, et ainsi si un couple de danseurs veut concourir dans un niveau Olympique et suivre un style d'entraînement sportif, cela doit être son choix. S'ils ne veulent pas suivre le côté sportif de la danse il pourraient concourir dans les compétitions où d'autres facteurs pèsent plus lourd dans l'esprit des juges.

S'il vous plait, n'allez pas penser que je soutiens ni le WDC ni l'IDSF dans cet article, je fais simplement la somme de mes pensées sur leurs différences selon leurs récents communiqués de presse et sur la façon dont ça peut affecter le danseur de compétition. Je ne suggère pas que c'est la réponse définitive mais je pense que toute discussion à ce sujet pourrait amener à une conclusion qui permettrait aux deux organisations de coexister pour le bénéfice des couples de compétiteurs.

Finalement, et avant que l'on m'accuse de prendre une vue typiquement Anglaise, j'admets tout à fait sans honte être, de toute ma vie, un fan du style anglais de danse, qu'il soit montré par Arunas et Katusha de nos jours, mon vieil ami Oliver Wessel-Therhorn et Martina il y a quelques années ou il y a de longues années par Larry et Betty Silvers des U.S.A. Il n'est pas nécessaire d'être anglais, mais il faut mettre en valeur la qualité de l'action et du mouvement et montrer une représentation claire de chaque danse, avec son caractère particulier.

VOUS DEVEZ ETRE UN ARTISTE.





Coup de gueule par Philippe Valade
Nous danseurs, ne sommes pas des athlètes ! La danse est un art qui demande un tempérament physique et un entraînement quasi sportif. Mais, de grâce, que l'on nous foute la paix à nous prendre pour des pratiquants d'un soit disant "athlétisme dansant" !
Jean Giraudoux disait que « le sport est l’art par lequel l’homme se libère de soi-même ». Soit ! Mais n’y a t-il pas une confusion entre la notion d'entraînement physique (en vue de pratiquer la danse à haut niveau) et l’athlétisme ?
Le sport est une activité physique exercée dans le sens du jeu, de la lutte et de l’effort, et dont la pratique suppose un entraînement méthodique, le respect de certaines règles et disciplines. La danse, quant à elle, est une activité incontestablement artistique ; d’une façon plus académique la danse est une suite expressive de mouvement du corps exécutés selon un rythme, le plus souvent au son d’une musique et suivant un art, une technique ou un code social.
La danse de compétition répond bien à la double définition du sport et de la danse. En effet, notre art demande beaucoup d’efforts, plus important qu’on ne l’imagine : travail des jambes, des pieds, attitudes et maintien, port de tête, équilibre, rapidité, synchronisation, mais aussi mémoire et imagination. Et il faut beaucoup de sensibilité pour danser « avec » le ou la partenaire.
Mais je pense que le mot « athlète » n’est pas approprié pour la danse en général et pour la danse de couple en particulier. Ça fausse la perception dans la recherche des fondamentaux.
La danse n'est pas de l'athlétisme et nous ne sommes pas des athlètes !

 



21/08/2013

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